Devenir kinésithérapeute.

Sommaire

Le métier de kiné, c’est quoi ?

Suivre une formation de masseur-kinésithérapeute, c’est se préparer à l’exercice d’un métier varié mêlant prévention et rééducation.

Le champ d’intervention très large du masseur-kinésithérapeute

Le kiné, abréviation couramment admise de masseur-kinésithérapeute, est le professionnel de santé qui met en œuvre la rééducation des troubles du mouvement ou de la motricité de la personne, ainsi que celle des déficiences ou des altérations des capacités fonctionnelles. Sa mission inclut aussi la promotion de la santé, la prévention et le diagnostic kinésithérapique.

Combien de kinésithérapeutes en France ?

La France compte environ 88 000 kinésithérapeutes. Ces femmes et ces hommes exercent principalement en cabinet libéral mais travaillent aussi :

  • à l’hôpital
  • en centre de rééducation
  • en maison de retraite
  • en Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes)
  • en établissements thermaux

Devenir kinésithérapeute : les études

Les différentes voies d’accès aux écoles de kinésithérapeute

Le PASS

Le Parcours Accès Spécifique Santé est la voie d’accès commune aux différentes filières MMOPK la plus répandue, on parle fréquemment de première année de médecine. Il s’agit désormais de la voie obligatoire avec la LAS pour un étudiant venant de passer le bac.

La LAS

La Licence Accès Santé est la deuxième façon d’accéder aux études de kiné en France. La transition peut etre tentée en fin de 1e, 2e ou 3e année d’une licence proposant une mineure santé.

Le cas des sportifs de haut niveau

Ce sont des cas très particuliers où les sportifs qui en font la demande peuvent accéder aux Institut de Formation de Masseur-kinésithérapeute (IFMK). Ces demandes doivent être effectuées auprès de la fédération sportive et acceptées par une commission nationale.

Néanmoins il existe un quota défini par un arrêté ministériel qui définit le nombre de places par école.

Cas particuliers des titulaires d’un Diplôme d’État (DE) ou d’un Certificat de Capacité

Cela peut concerner des professions paramédicales :

  • Infirmiers
  • Ergothérapeutes
  • Pédicures-podologues
  • Manipulateurs radio
  • Techniciens de laboratoire
  • Orthophonistes
  • Orthoptistes

Mais également les titulaires d’une L3 STAPS ou d’un Master 2 (quel qu’il soit).

Tous ces cas particuliers peuvent prétendre à une entrée par dérogation en école de kinésithérapie grâce à une validation d’acquis. Néanmoins ces demandes ne peuvent pas dépasser 5% des places annuelles.

Cas particuliers des ressortissants hors Union européenne

L’article 24 de l’arrêté du 31 janvier 1991 « relatif aux dispenses accordées à certains candidats en vue de la préparation au diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute » indique que :

« Les ressortissants de pays autres que ceux de la Communauté européenne peuvent, s’ils sont titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires de niveau équivalent au baccalauréat français, suivre la formation de masseur-kinésithérapeute sans avoir à subir le concours d’entrée en formation.

Les titulaires d’un titre ou diplôme étranger de masseur-kinésithérapeute peuvent également suivre la formation de masseur-kinésithérapeute à titre étranger. Dans ce cas le directeur de l’école après avis du conseil technique détermine les dispenses d’enseignement dont les intéressés peuvent bénéficier. »

Les 2e et 3e années des études de kiné : le premier cycle

Ce premier cycle va se concentrer sur l’apprentissage et l’observation. En effet, ces deux années vont permettre à l’étudiant d’acquérir le socle de connaissances fondamentales à travers les enseignements suivants :

  • Santé publique
  • Sciences humaines et sciences sociales
  • Sciences biomédicales
  • Sciences de la vie et du mouvement
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie dans le champ musculo-squelettique
  • Théories, modèles, méthodes et outils en kinésithérapie
  • Évaluation, techniques et outils d’intervention dans les principaux champs d’activité
  • Méthodes de travail et méthodes de recherche
  • Anglais
  • Démarche et pratique clinique : élaboration du raisonnement professionnel et analyse réflexive

Ces enseignements s’étaleront sur 1020 heures et seront répartis en Unités d’Enseignement (UE) :

  • Enseignements fondamentaux UE 1 à 5
  • Sciences et ingénierie en Kinésithérapie UE 6 et 7
  • Apprentissage et approfondissement UE 8 à 13

En plus des cours théoriques, les étudiants devront réaliser des stages d’observation afin d’appréhender leur futur métier. Ces stages représentent une durée de 620 heures.

Les 4e et 5e années des études de kiné : le second cycle

Ce second cycle va se concentrer sur la professionnalisation de l’étudiant. En effet à partir de la 4eannée, l’étudiant va considérablement augmenter son temps de stage.

De plus, la 5eannée sera l’occasion pour l’étudiant de réaliser un clinicat.

Ces stages ne seront plus des stages d’observation comme c’était le cas lors du premier cycle, les stages du second cycle auront cette fois pour objectif de mettre en pratique les connaissances acquises en cours mais également de réaliser de véritables soins. 

En plus des stages l’étudiant continuera à suivre des enseignements théoriques, notamment les suivants :

  • Droit, législation et gestion d’une structure
  • Sémiologie, physiopathologie et pathologie
  • Physiologie, sémiologie et physiopathologie spécifiques
  • Évaluation, techniques et outils d’intervention
  • Théories, modèles, méthodes et outils en rééducation et réadaptation
  • Interventions spécifiques en kinésithérapie
  • Intervention du kinésithérapeuteen santé publique
  • Démarche et pratique clinique : conception du traitement et conduite de l’intervention
  • Anglais professionnel
  • Méthodes de travail et méthodes de recherche
  • Mémoire
  • Analyse et amélioration de la pratique professionnelle

Ces enseignements seront, tout comme au premier cycle, répartis en UE :

  • Enseignements fondamentaux UE 14 à 18
  • Sciences et ingénierie en Kinésithérapie UE 19 à 24
  • Apprentissage et professionnalisation UE 25 à 32

À la fin de la 5e année, l’étudiant pourra valider son Diplôme d’État. Pour cela, il lui faudra avoir validé toutes les Unités d’Enseignement (UE) de chacune des années, avoir validé tous ces stages et finalement avoir réalisé un mémoire et obtenu la moyenne à sa note de soutenance.

Combien de temps durent-elles ?

Si on exclut les cas particuliers les études de kiné se décomposent ainsi :

  • Une première année pour accéder aux écoles de kiné (ou IFMK)
  • Un premier cycle de 2 ans
  • Un second cycle de 2 ans également

Ainsi dans un cursus classique, les études pour devenir masseur-kinésithérapeute durent 5 ans.

Dans quels établissements ?

Il existe de nombreuses écoles de kinésithérapie en France, celle-ci peuvent avoir un statut privé ou public. En voici la liste complète :

  • IFMK rue Saint-Michel – Paris
  • IFMK de l’APHP – Paris Public
  • Ecole Supérieure de Masseurs-Kinésithérapeutes et Pédicures-Podologues – Paris
  • IFMK EFOM – Paris
  • IFMK rue de l’Église – Paris
  • IFMK du CEERRF – Saint-Denis
  • IFMK de Saint-Maurice ou ENKRE Public
  • IFMK de Vichy Centre Hospitalier
  • IFMK de Montpellier
  • IFMK de Nice
  • IFMK de Rennes
  • IFMK de Marseille
  • IFMK de Grenoble Public
  • IFMK de Saint-Étienne
  • IFMK de Dijon
  • IFMK de Saint-Sébastien-sur-Loire
  • IFMK de Besançon Public
  • IFMK d’Orléans Public
  • IFMK de Toulouse Public
  • Institut Lorrain de Formation en Masso-Kinésithérapie – Nancy
  • IFMK de Bordeaux Public
  • IFMK du Nord de la France – Loos
  • Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale Croix-Rouge – Bègles
  • IFMK – Dax
  • IFMK de Lille
  • IFMK de Berck
  • IFMK de Strasbourg Public
  • IFMK de Lyon Public
  • École de Masseurs kinésithérapeutes de Rouen Public
  • IFMK d’Amiens Public
  • IFMK d’Alençon-Basse-Normandie
  • IFMK Poitiers
  • IFMK de Champagne-Ardenne – Reims Public
  • IFMK Saint-Pierre – Saint-Denis (Réunion)
  • IFMK de Martinique – Fort-de-France

Écoles pour déficients visuels :

  • IFMK pour déficients visuels – Limoges
  • IFMK Association Valentin Haüy – Paris
  • IFMK Guinot – Villejuif
  • IFMK pour les déficients de la vue – Villeurbanne

À qui s’adresse ces études ?

On recommande souvent aux étudiants un bac S mais parfois, selon la filière d’entrée choisie on peut parfois s’en passer. Néanmoins ces études demandent certaines autres conditions aux candidats envisageant cette filière.

Tout d’abord être en bonne condition physique ! C’est un métier qui demande de rester longtemps debout, de manipuler des patients de toutes corpulences …

C’est également un métier et des études qui demandent de la détermination, l’entrée en école de kinésithérapie n’étant pas toujours aisée. Il faut savoir être rigoureux et très autonome.

Il faut également se rendre compte qu’on demande 5 ans de formation aux étudiants avec la motivation que cela implique, c’est un métier de passion (de nombreux étudiants sont notamment passionnées de sport).

 

Après les études de kinésithérapie : les différentes spécialités

Les professionnels de la kinésithérapie ont la possibilité de faire mention d’un certain nombre de diplômes sur leur plaque professionnelle, témoignant ainsi de leur spécialisation. Le Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes reconnait une large série de diplômes de kiné, de la nature suivante :

  • diplômes d’université (LMD)
  • diplômes universitaires (DU)
  • diplômes inter-universitaires (DIU)

Quelques exemples : devenir ostéopathe, kiné du sport…

Les intitulés de ces diplômes de kiné sont par exemple :

  • DIU brûlologie
  • DIU médecine manuelle – ostéopathie
  • DIU prévention de l’infection nosocomiale
  • DIU sexologie
  • DIU statique pelvienne et urodynamique
  • DU kinésithérapie du sport
  • DU management ergonomique des postes de travail
  • DU pathologie du rugby
  • DU périnéologie
  • DU reconstruction posturale

Devenir masseur-kinésithérapeute : pour quel salaire ?

Les revenus d’un kinésithérapeute pourront varier selon qu’il a choisi d’exercer dans le secteur public ou dans le secteur privé.

En exerçant dans le secteur public hospitalier

Dans le secteur public hospitalier, les salaires nets démarrent en moyenne autour de 1 600 € par mois pour un kinésithérapeute débutant. Un cadre de santé peut espérer y toucher environ 3 000 € en fin de carrière.

En exerçant en libéral

Un cabinet libéral de kiné peut engendrer un chiffre d’affaire de 70 000 à 80 000 €, somme à laquelle il faut cependant retirer plusieurs dépenses telles que les charges sociales, les impôts et taxes, etc. En moyenne, un masseur-kinésithérapeute exerçant en libéral peut espérer isoler un revenu mensuel d’environ 2 500 €, voire de 4 000 à 5 000 € dans les plus gros cabinets.